Enquête d’Auto-Satisfaction

Comme chaque année, l’enquête de satisfaction a encombré nos boites mails, tout le management s’étant mis en branle pour nous envoyer des relances quasi quotidiennes.

Qu’en est-il du résultat de cette enquête ? Si vous n’écoutez que la communication officielle (mail du 31/01), vous n’y trouverez qu’une auto-satisfaction très édulcorée que l’on peut résumer ainsi : « vous avez beaucoup participé, vous êtes content de Sogeti et vous lui demandez encore plus pour être encore meilleur. Bravo ! ».

La vérité est un peu différente. Ainsi, à l’affirmation « J'envisage de poursuivre ma carrière au sein de Sogeti » vous n’êtes que 48% à répondre oui (-7% en un an). Ce qui révèle une certaine désaffection vis-à-vis de la direction.

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Cette défiance est encore plus criante dans l’axe « Efficacité du leadership » ; « L'équipe de direction de mon entité communique une vision du futur qui me motive », seul 27% sont d’accord (38% sans opinion et 31% pas d’accord).
Les salariés ont donc une vision très confuse des actions menées, et ne sont pas confiants sur le futur. De même la gestion des performances et la formation sont mal notées et en baisse par rapport à 2012. Le blocage des salaires et le recours à l’e-learning sont autant d’éléments mettant à mal la confiance dans le management de Sogeti.
Face à ces mécontentements légitimes, la direction n’entrevoit pas de revoir sa politique salariale et sa politique de formations. Quant à la communication envers les salariés c’est principalement le mail qui sert de relais, les réunions d’agence ayant disparu dans la plupart des régions au profit de spamming du service communication et de « chats » impersonnels que la direction veut multiplier.

Pour SUD-Solidaires Informatiques, ceci traduit les changements profonds de notre métier : plus de flexibilité, plus d’industrialisation. Tout cela à bas coût et sans management de proximité. Les salariés ne sont plus acteurs de leur progression et ne se sentent pas soutenus : ils sont logiquement déçus.
Sogeti continue sa poursuite d’une gestion de plus en plus industrielle au détriment des conditions et de l’intérêt du travail.